mardi 5 août 2014

Douze minutes avant minuit




Ce livre, j'ai failli ne pas le lire. La fin d'année scolaire approchait, le temps restant pour lire les livres empruntés rapetissait, et j'en avais cinq à lire en trois semaines ; ceci en même temps que les préparations des bagages pour les vacances, les dernières évaluations de cours... Bref, ce fut chaud-time, mais j'ai réussi, et je peux vous dire que je n'ai pas regretté d'avoir lu ce livre particulièrement, plutôt qu’un autre. 
L'histoire commence de suite avec un homme qui comte une histoire d'horreur dans laquelle j'ai vaguement cru reconnaître La Main, de Maupassant. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'auteur a tout de suite sut instaurer une ambiance assez particulière pour son histoire, une ambiance qui se veut oppressante et qui n'en est pas loin. On sait, dès qu'on commence l'histoire, que Christopher Edge a un certain talent pour l'écriture. Il forme bien ses phrases, le tout est horriblement harmonieux, travaillés et entraînant. 
L'histoire commence réellement lorsque Penneloppe, auteur de nouvelles frissonnante, retrouve dans la loge le conteur qui incarne son rôle sur scène (Une orpheline de 13 ans ne peut décemment pas être une auteur à sucés, enfin !). Cet homme, on comprend presque aussitôt qu’il est un peu lent, froussard, ce genre de qualificatif qui n’entre pas dans la catégorie « qualité », et on s’attend à ce qu’il disparaisse de l’intrigue…
 Penny se demande ce qu'elle va pouvoir écrire pour l'édition de décembre du journal dont elle est propriétaire et reçoit une lettre d'un asile qui connait de drôle de péripéties ; toutes les nuits, douze minutes avant minuit, tout les patients se mettent à délirer et écrivent des choses bizarres partout où ils le peuvent. Ni une, ni deux, la jeune fille se précipite à cet hôpital, entraînant l'acteur avec elle, et nous allons avoir un aperçut des étranges scènes de frénésie. 
J’ai trouvé le fait qu’elle entraîne Montgomery (le comédien jouant son rôle) à sa suite assez inattendue, en fait. J’avoue que j’aurais dut m’y attendre, mais sur le coup, ça m’a surprise… Et c’était une assez bonne idée pour l’intrigue. Bref.
J'ai beaucoup aimé le principe de l'histoire, qui se veut oppressante sans trop l'être, le mystère qui s'élève autour de cet endroit si particulier. Les patients qui écrivent des messages du futurs, vous savez, comme dans ces reportages frissonnants sur M6, où un homme griffonne sur un papier ce qu'il va se passer dans le futur alors qu'il dort. Je dois l'avouer, cette histoire avait de grandes chances de fonctionner avec moi qui suis une grande grande fan de choses de ce genre. Et ce, malgré le fait que je sois pratiquement arachnophobe.
Plusieurs personnages interviennent, bienfaisant ou malfaisant, la Veuve noir (je vous laisse deviner dans quelle catégorie celle-ci ce place...), l'oncle de Penny, un ami de Pennelope dont je dois avouer ignorer la provenance, et j'ai vraiment pris plaisir à tous les suivre et découvrir l'avancer de l'enquête. 
Je garde cependant un gros regret; je trouve que l'auteur aurait énormément gagné à développer certains moments, certaines petites choses que je ne peux pas citer sans spoiler, si ce n’est la présence du garçon dont j’ignore l’identité. Je suis quelqu'un qui aime beaucoup le développement, avoir des renseignements. Le livre était plus ou moins court, et je pense que cela  n'aurait pas fait de mal de rajouter quelques pages. Cependant, je ne perds pas de vue que cette histoire est plutôt destiné à un plus jeune publique que moi, n'est-ce pas... Mais personnellement, j’ai ressentit un manque à ce niveau.
Une lecture toute plaisante, vraiment. J'ai beaucoup aimé, et je conseil à tout ceux qui aiment les lectures intenses ; je rentre difficilement dans les livres, mais celui-ci m'a tout de suite happé. 

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